dimanche 22 janvier 2012

Atmosphère, atmosphère : nos arrière-plans

Il y aurait les humains et puis des décors et des accessoires... ou pas. Les fresques d'Ambrogio  Lorenzetti (exécutées en 137 et 1340) à Sienne figurent les allégories des bon et mauvais gouvernements. Les humains y sont bien présents :


personnifications des vertus sous la forme du bon gouvernement, et, 


des vices sous la forme du mauvais.

Mais ils sont accompagnés d'autres représentations : les effets des bon et mauvais gouvernement dans la ville et la campagne

Dans la campagne, le bon gouvernement assure la culture des champs, les transport, la compagnie harmonieuse des hommes et des bêtes, l'entraide des humains.

Le mauvais gouvernement quant à lui, présente un espace ravagé par les conflits et le pillage.



En ville, le bon gouvernement donne à voir un espace aussi beau qu'ordonné (palais, église, magasins) où les humains s'affairent chacun à leurs tâches propres et où les plaisirs sont bon-enfant :



A l'inverse, celle du mauvais gouvernement présente un espace délabré. 



Comme le souligne Bruno Latour (dans un livre publié aux éditions Les Empêcheurs de penser en rond/Le Seuil,  Les atmosphères de la politique. Dialogue pour un monde commun, 2006), "ce qui est très frappant, c'est qu'elle (la fresque) est remplie d'objets, de choses : l'urbanisme, le commerce, le paysage." C'est une jolie façon, comme le dit Latour, "de nous intéresser aux façons de remplir de choses la politique".

Pour aller plus loin, voici deux pistes, le livre de  Quentin Skinner sur ces fresques et une conférence de Bruno Latour.

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