CHUT........................et fermez les yeux
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lundi 30 janvier 2012
mardi 24 janvier 2012
Les histoires se croisent : comment les coudre ensemble?
Les histoires petites et grandes, personnelles et nationales, anecdotiques et mondiales sont composées de milliers de petits points qui se croisent sans cesse. Comment en présenter alors l'étrange couture? Lesquels garder? Comment les réunir? En les classant? Mais comment? Par date? Par taille? Par importance? Mais quels critères alors pour juger de leur importance? Et ces dates alignées chronologiquement, si nous les croisons dans le désordre, au hasard de nos rencontres? Et la taille, alors? Comment évaluer la taille d'un événement? Question de point de vue. Décidément, les points de vie(s) se cousent selon les points de vue. Ici, celui de Felix Gonzalez-Torres, avec Untitled (Bilboard Poster), 1989.
Clip, rap et cut-up
Tristan Tzara l'a dit :
"Pour faire un poème dadaïste.
Prenez un journal.
Prenez des ciseaux.
Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème. Découpez l'article.
Découpez ensuite avec soin chacun de mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà un écrivain infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore qu'incomprise et vulgaire."
Nous, nous disons :
"Pour l'atelier la ville bavarde.
Prenez une ville.
Prenez un appareil photo.
Repérez dans cette ville tous les signes et les mots qui peuplent un périmètre loquace.
Photographiez ensuite avec soin chacun des mots et des signes qui forment le bavardage constant de la ville et rassemblez ces images. Montez-les de façon à en faire un poème. Transformez ce poème visuel en chanson et ajoutez cette bande-son à votre bande-image.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà un auteur infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore qu'incomprise et vulgaire."
"Pour faire un poème dadaïste.
Prenez un journal.
Prenez des ciseaux.
Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème. Découpez l'article.
Découpez ensuite avec soin chacun de mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà un écrivain infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore qu'incomprise et vulgaire."
Nous, nous disons :
"Pour l'atelier la ville bavarde.
Prenez une ville.
Prenez un appareil photo.
Repérez dans cette ville tous les signes et les mots qui peuplent un périmètre loquace.
Photographiez ensuite avec soin chacun des mots et des signes qui forment le bavardage constant de la ville et rassemblez ces images. Montez-les de façon à en faire un poème. Transformez ce poème visuel en chanson et ajoutez cette bande-son à votre bande-image.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà un auteur infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore qu'incomprise et vulgaire."
Michel Gondry a presque parfaitement réussi l'exercice. Presque. En même temps, on ne lui avait pas encore donné la consigne du dit-exercice... Nous, sur ce mode-là, on veut aussi des images de graff' et puis du rap!
dimanche 22 janvier 2012
Cauchemarder la ville
Les mordus de science-fiction le savent : la ville du futur est généralement le visage grimaçant d'un monde infernal. Celle de Metropolis (Fritz Lang, 1927) portait la division du travail (voire celles des classes, en langage marxiste) à son point le plus symbolique : un monde en deux étages, celui souterrain des masses de travailleurs hagards, celui aérien des décideurs éclairés. Ailleurs, les villes sont les représentantes des effets destructeurs des actions humaines (12 Monkeys, Terry Gilliam, 1995) ou extra-terrestres (la ville mouvante et laboratoire de Dark City, Alex Proyas, 1998).
Même lorsqu'elle n'est qu'un élement secondaire de l'intrigue, la ville joue encore un rôle important d'arrière-plan démoralisant dans Blade Runner (Ridley Scott, 1981), représentant un monde où règnent surpopulation et disparition des espèces naturelles. Celle de Minority Report (Steven Spielberg) se contente d'accentuer les obsessions sécuritaires et l'exhortation constante et personnalisée à la consommation pour créer un espace au quadrillage sans cesse resserré sur ses habitants, sympathiquement oppressant. Minority Report actualise en cela la ville figurée dans Total Recall (Paul Verhoeven, 1990) en reprenant trois de ses grands thèmes (surveillance, consommation, quête désespérée d'espace) et en évacuant du cadre les classes laborieuses (la lutte présente dans Total Recall semble annihilée dans Minority Report).
La ville comme la cauchemarde la science-fiction diffère donc selon les époques, poussant à l'extrême les inquiétudes des différents moments de son élaboration. Auparavant création d'un espace entièrement régi par l'industrie et la division de classes (Metropolis), d'un espace raréfié miné par la surpopulation et l'abolition du naturel (Blade Runner), d'un espace contaminé devenu mortel (12 Monkeys), le cauchemar des rêveurs contemporains crée un espace aussi sympathique que terrifiant, sorte de facebook ou de web 2.0 inscrit dans l'espace réel, convivialement anxiogène (Minority Report).
Une image des espoirs contemporains esquissée ici.
Atmosphère, atmosphère : nos arrière-plans
Il y aurait les humains et puis des décors et des accessoires... ou pas. Les fresques d'Ambrogio Lorenzetti (exécutées en 137 et 1340) à Sienne figurent les allégories des bon et mauvais gouvernements. Les humains y sont bien présents :
personnifications des vertus sous la forme du bon gouvernement, et,
des vices sous la forme du mauvais.
Mais ils sont accompagnés d'autres représentations : les effets des bon et mauvais gouvernement dans la ville et la campagne!
Dans la campagne, le bon gouvernement assure la culture des champs, les transport, la compagnie harmonieuse des hommes et des bêtes, l'entraide des humains.
Le mauvais gouvernement quant à lui, présente un espace ravagé par les conflits et le pillage.
A l'inverse, celle du mauvais gouvernement présente un espace délabré.
Comme le souligne Bruno Latour (dans un livre publié aux éditions Les Empêcheurs de penser en rond/Le Seuil, Les atmosphères de la politique. Dialogue pour un monde commun, 2006), "ce qui est très frappant, c'est qu'elle (la fresque) est remplie d'objets, de choses : l'urbanisme, le commerce, le paysage." C'est une jolie façon, comme le dit Latour, "de nous intéresser aux façons de remplir de choses la politique".
Pour aller plus loin, voici deux pistes, le livre de Quentin Skinner sur ces fresques et une conférence de Bruno Latour.
vendredi 20 janvier 2012
Parce que Marc-Antoine Mathieu est un fou furieux, dans "mémoire morte" ce dessinateur , explore la cité, sa mémoire et nous parle de choses étranges que subit cette cité...l'apparition de murs créant de plus en plus d'impasses... jeux de mots, réflexions philosophiques, critiques de l'Homme,...et plaisir du cadrage en noir et blanc...disponible chez vos coordinatrices...
jeudi 19 janvier 2012
Sortir de la ville le temps d'un week-end
Parce que c'est vendredi, parce que la ville c'est aussi sa relation à sa traditionnelle antagoniste la campagne. Relation de lieux, d'opposition de qualités mais aussi de moments : pour le citadin, la campagne, c'est le week-end. Vu par Godard, Week-end (1967), c'est un film féroce et l'un des plus longs travellings de l'histoire du cinéma :
Pin-pon-piiiiiiin-tututuuuuuuuuuut... et ça re-klaxonne encore et encore!
Bon week-end à tous!
Penser/classer : décomposer/ranger?
Dans un travail qui a pour nom tout simple tout bien rangé, Armelle Caron découpe le plan de la ville pour en tirer autant de fragments qu'il y a de blocs, qu'elle range ensuite soigneusement par ordre de taille, en lignes.
En désordre, la ville?
Circuler : la ville selon nos déplacements
Le début d'un article paru dans le Monde Diplomatique en août 2008 qui sera prochainement disponible en version papier pour qui veut (la bien heureuse manie de garder ses vieux journaux a encore frappé!) : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/BAILLY/16206
Les signes clandestins
Après les éditions Aden, une nouvelle ressource présente dans les environs : http://www.lezarts-urbains.be/, comme un éventuel rebond pour appréhender les graffitis.
Et pour les sources des ces images, elles viennent respectivement d'ici et de là.
Bruxelles-Congo
Voici quelques informations sur le petit livre, écrit par Lucas Catherine, apporté mardi passé, Promenade au Congo :
Publié en français par les éditions Aden, ce livre propose deux promenades - l'une à Bruxelles et l'autre à Ostende - permettant de visiter l'histoire du passé colonial par son inscription dans le patrimoine urbain. La promenade bruxelloise commence Place royale avec la statue équestre de Godefroid de Bouillon, nous emmène devant les bâtiments stratégiques de la colonisation belge, égrène les statues de colons et s'arrête devant le monument pour le Congo au parc du cinquantenaire, fait un crochet par la salle de cinéma de l'ancien Eldorado (l'actuel complexe de la place de Brouckère) et termine à Tervuren.
Si le livre a une visée militante, les promenades proposées permettent d'appréhender la colonisation par ses traces dans la ville, des plus évidentes, comme les monuments célébrant les Troupes des campagnes en Afrique (quartier Helmet), aux plus discrets, comme les anciennes tavernes où se réunissaient les femmes de colons afin de se préparer à la vie coloniale (rue de Stassart).
L'auteur réalise donc un équilibre entre les infrastructures productrices de la colonisation et les monuments en faisant la publicité. Bref, une manière concrète de voir comment les lieux sont à la fois l'incarnation de l'histoire d'un pays et sa façon de la raconter.
mardi 17 janvier 2012
En avant toute! Main basse sur la ville!
Concernant notre premier thème de travail pédagogique transdisciplinaire, voici un premier message en forme de clin d'œil : un extrait du film... Main basse sur la ville (Le mani sulla città)!
Résumée par les Editions Montparnasse (qui se sont occupées de la copie dvd), voici l'intrigue :
"Poussée par l'entrepreneur Nottola, la municipalité de Naples transforme des terrains agricoles en terrains constructibles pour lancer un gigantesque programme immobilier. Les spéculateurs en profitent, mais la proximité du chantier provoque l'écroulement d'une maison ancienne et la mort d'un enfant, ce qui provoque de vives polémiques au sein du conseil municipal, alors que de nouvelles élections se préparent. L'enquête sur l'accident s'enlise, mais les stratégies électorales s'affinent, et certains membres de la majorité au pouvoir s'inquiètent de voir Nottola figurer sur leur liste."
Et à la fin du film, un carton précise : "Les personnages et les faits ici présentés sont imaginaires, mais la réalité sociale et ambiante qui les produit est authentique"...
Réalisé en 1963, à la veille du premier gouvernement italien de
centre-gauche, le quatrième long-métrage de Francesco Rosi reçoit le
Lion d'or au festival de Venise de la même année et fait polémique. Les
critiques de droite l'accusent d'être une pièce de propagande, les
critiques de gauche lui reprochent une narration somme toute classique
et une dénonciation trop restreinte. Ses défenseurs, quant à eux, apprécient le propos engagé et le traitement formel.
Bref, de quoi ouvrir le débat!
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